NON au défaitisme ! Une Autre campagne à imaginer ensemble vers une démocratie continue.

Une démocratie pour vivre ensemble

En ce début d’année, le moment des vœux peut nous amener à une forme d’impuissance et de fatalisme tant les crises se succèdent. L’atmosphère est saturée de violences et de peurs et l’horizon est sombre. Mais la lucidité permet aussi de regarder ce qui est en germe et ce qui se transforme déjà.

Il faut se donner les moyens de coconstruire un récit du côté de la vie, de la justice et de la liberté, du local au mondial, ni plus, ni moins ! Et nous avons déjà de nombreux éléments de ces récits, des chemins et des scenarios avec Négawatt[1] et Solagro[2], et leurs déclinaisons dans des expériences concrètes et durables sur nos territoires, des acteurs et des réseaux qui se croisent, de l’urbain au rural au sein notamment des États généraux du post-urbain, des premiers espaces partagés entre des acteurs issus des quartiers populaires et les nombreuses mobilisations sur le climat et les transitions.

Il y a un enjeu de partager et diffuser ces expériences et ces savoirs et notamment à partir d’une cartographie. C’est la raison de notre implication dans le projet du collectif Transiscope[3]. C’est une première étape afin de rendre visible ces acteurs. La seconde étape est d’ouvrir des espaces d’animations locales de cette communauté. Le 29 et 30 mars prochain à Marseille, un collectif s’est constitué pour animer un réseau d’acteurs afin de coconstruire une carte des initiatives et mouvements d’habitants, reliant quartiers populaires et alternatives de transition.

Retours d’expériences et cartographie sont des premiers jalons d’une campagne de long terme pour une démocratie permanente.

Une campagne permanente pour une démocratie continue…

Nous avons une démocratie fondée sur une division du travail démocratique entre parti, syndicat et société civile. Durant des années jusqu’à maintenant, chaque organisation devait rester à sa place avec une domination forte des appareils politiques et de leurs professionnels, élus ou techniciens, au pilotage seul des calendrier électoraux.

Aujourd’hui, notre démocratie représentative est en crise profonde, ce constat partagé doit nous interroger dans notre imaginaire institutionnelle et notre façon de considérer aussi une campagne. Elle n’est pas qu’électorale. Elle doit se situer le plus en amont afin d’inscrire un autre calendrier et doit se vivre après chaque échéance pour conserver vivante les espaces démocratiques ainsi ouverts.

…Qui s’inscrit en 2024 dans une perspective sur 6 ans

6 ans car nous nous situons dans la perspective des objectifs de développement durable de l’ONU de 2030 mais nous n’oublions pas le calendrier électoral national avec les européennes le 9 juin 2024, les municipales en mars 2026, la présidentielle en avril 2027 et les législatives en juin 2027, puis les départementales et les régionales en mars 2028.

Nous mesurons que le temps peut devenir un allié dès l’instant où nous l’intégrons dans une stratégie et que nous l’articulons avec des espaces pour permettre de catalyser les énergies mobilisées.

Poser des premiers jalons d’une année 2024, où les rencontres doivent se relier, comme autant de rebonds et contribuer à écrire un récit commun.

Le 26 janvier : « Droit de Cité »[4] Journée du Mouvement associatif[5] à la Cité internationale à Paris.

Le 27 janvier : un espace ouvert par l’Archipel des confluences[6] aux tisserands pour initier un début de catalyse autour rendez-vous de l’année 2024.

Le 14 mars : journée du Collectif pour une transition citoyenne[7] (CTC) autour de son identité publique et politique.

Les 29 et 30 mars : Deux jours avec Transiscope[8] à Marseille et croisement avec les travaux de la pirogue Terra[9] de l’Archipel des confluences et de nombreux réseaux marseillais dont Alternatiba[10], l’Arbre des imaginaires[11], Massalia Vox[12]

Les 26-27 et 28 avril 2024 : Séminaire à Villarceaux du Mouvement pour une économie solidaire[13] (MES) avec une trentaine d’organisation impliquée dans les transitions pour imaginer ensemble une stratégie commune.

Du mois de juin à septembre, le Tour Alternatiba, partout en France avec une clôture du 4 au 6 octobre à Marseille[5].

5, 6 et 7 Juillet : Les rencontres des Dialogues en Humanité[14] à Lyon

De septembre à octobre, des centaines de rencontres partout en France autour des 10 ans de la Fête des possibles initiée par le Collectif pour une Transition citoyenne.

En novembre, l’Université du mouvement Utopia[15]

En décembre, l’Assemblée des alliés de la Fabrique des transitions[16]

Autant de formes pour imaginer une campagne de nos rêves !

C’est le processus engagé qui peut créer une contagion positive car il n’y pas une organisation centralisée mais de multiples initiatives qui se passent la balle de date en date et qui assument ainsi un leadership croisé.

Pour ce faire, nous devons compter sur les tisserands présents dans chaque organisation, celles et ceux qui ont une attention à la relation et donc à leur posture de coopération ouverte[17], une intention de relier leurs savoirs, leurs contacts, de tisser pour catalyser.

Nous nous retrouverons le samedi 27 janvier 2024 à Paris au siège de la Fondation pour le progrès de l’Homme – Charles Leopold Mayer[18] pour imaginer ensemble les leviers de cette transformation, ces prochaines dates comme autant d’occasion de catalyser nos ressources.

Cette année 2024 permettra l’ouverture de cet espace pour les tisserands qui souhaitent expérimenter de nouvelles formes de catalyse afin de faire levier. Nous sommes convaincus que notre démocratie doit se consolider en dépassant le seul rythme des élections. Notre perspective est une démocratie continue, permanente et qui se vit dans des espaces institutionnels, renouvelés lors des échéances électorales, mais aussi et surtout dans des multiples espaces, institués ou non, formels ou informels, à partir de nos quartiers et des solidarités de voisinage jusqu’au niveau national, européen et international. De l’intime au planétaire selon l’expression de Patrick Viveret, des liens se tissent, déployons les occasions de catalyser ces énergies.

Nous devons imaginer ensemble dans les prochaines semaines notre stratégie, inscrite dans les prochaines rencontres de cette année 2024, une stratégie renforçant les tisserands mais qui doit toucher ces millions de citoyens inquiets de glisser vers un abime de notre démocratie. Face à des médias, metteurs en scène de nos colères et de nos peurs, nous devons écrire un récit à plusieurs mains, à plusieurs fils, mais suffisamment désirable et puissant pour mobiliser et faire levier de transformation.

Une année 2024 comme une année bascule, pour mobiliser la société civique, et préparer ensemble les prochaines échéances, 2026, 2027 et 2030. Cette intuition est la nôtre, elle peut nécessairement évoluer et se consolider si vous nous rejoignez ?

A bientôt !


[1] https://negawatt.org/index.php

[2] https://afterres2050.solagro.org/decouvrir/scenario/

[3] www.transiscope.org

[4] https://www.droitdecite.org/

[5] https://lemouvementassociatif.org/

[6] https://www.archipel-confluences.org/WikiAdC/?PagePrincipale

[7] https://transition-citoyenne.org/lecollectif/

[8] https://transiscope.org/

[9] https://www.archipel-confluences.org/WikiAdC/?PirogueTerraPresentation

[10] https://alternatiba.eu/

[11] https://larbredesimaginaires.fr/

[12] https://massaliavox.fr/

[13] https://www.le-mes.org/

[14] https://dialoguesenhumanite.org/

[15] http://www.mouvementutopia.org/

[16] http://fabriquedestransitions.net/index_fr.html

[17] https://www.innovation-pedagogique.fr/article12297.html

[18] https://www.fph.ch/index_fr.html#contenu