Désamour croissant entre les français et leurs dirigeants politiques

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Le scepticisme, étant une des maladies endémiques de notre époque, il ne faut pas s’étonner si parmi ses  victimes,  figure une des franges les plus exposées de la population : celle de nos représentants politiques, élus  hommes et femmes, toutes tendances politiques confondues, du bas en haut de l’échelle, en milieu rural comme en milieu urbain, à tous les niveaux  de notre système électoral et représentatif.

Oui, la confiance du peuple dans ses représentants, connait une crise durable. Cette assertion n’est pas celle d’un politologue patenté, ne s’appuie pas sur les savantes statistiques qui sont le fruit des mesures millimétrées de nos incontournables sondeurs d’opinion, elle est celle d’un simple citoyen de base, qui a côtoyé pendant vingt ans des élus de tous bords, continue néanmoins de s’intéresser à la politique, s’informe aux sources les plus diverses, et entretient avec ses semblables, des conversations qui sur ce sujet essayent de dépasser le niveau du café du commerce.

Le ressenti du phénomène comme on dit désormais en langage météorologique, est encore aggravé par « la crise », contre laquelle nos responsables politiques, sont bien impuissants, ce qui les cantonne, d’ailleurs un peu injustement, dans le rôle de boucs émissaires privilégiés.

Les causes profondes de ce désamour persistant des citoyens à l’égard de leurs représentants politiques sont à rechercher dans Le comportement souvent calamiteux de certains de ceux ci, poussés à la faute par des institutions et pratiques politiques obsolètes ou inadaptées, et faisant l’objet d’une  attention sans relâche, de la part de médias  sans complaisance à leur égard,  qui font caisse de résonance avec les récriminations de  leur lectorat.

 

DES COMPORTEMENTS SOUVENT ABERRANTS, FAUTIFS, OU ERRATIQUES

C’est bien connu, depuis Montesquieu, « C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser. » Celui ci ne s’ exerçant plus guère désormais qu’au travers du système représentatif, nos élus, sont devenus plus que jamais, le pivot de notre démocratie. Or avant d’être élu, il faut, préalable obligatoire, avoir été un candidat, et là se trouve déjà la source de bien des comportements erratiques, chez ceux qui briguent une parcelle de ce pouvoir tant recherché. Comment faire autrement, pour être élu, que de s’insinuer dans le système, pour se faire

connaitre, et reconnaitre ? Comment se faire reconnaitre autrement qu’en parlant de soi, si possible en bien, quitte à exagérer, à forcer le trait, jusqu’à côtoyer les confins du mensonge ? Comment, par ailleurs, donner de soi l’image la plus favorable possible, sans un minimum de moyens financiers  vous donnant accès aux raccourcis publicitaires et médiatiques indispensables, tout en vous permettant de dégager pour l’exercice de votre futur mandat, un temps qui ne sera pas rémunéré, et constituerait de surcroît, une perte sèche en cas d’échec ? Voilà donc la problématique serrée de tout citoyen-candidat, aspirant à un mandat électoral : se faire élire, c’est à dire se faire remarquer et préférer, sans abuser de ces  passe-droits bien tentants, mais immoraux ou illégaux, qui faciliteraient ou accéléreraient cet accès au pouvoir, ce graal si difficile à conquérir. La voie est étroite, et jalonnée d’embuches.

Sitôt la candidature déposée, commence pour certains, la saturnale des tentations, dérives, facilités et abus divers, rançon des efforts effectués pour obtenir le statut tant envié.

Pour avoir longtemps collaboré, au plan municipal, cantonal, départemental, régional et national avec des élus de tout bord, dans l’Est de la France, comme dans l’Ouest, sur des questions de développement économique territorial,  j’ai eu le loisir d’observer, d’analyser, et, —j’ai la modestie de le croire,— de comprendre le fossé, qui sépare souvent le candidat  débutant, ou l’ élu frais émoulu des urnes, faisant humblement ses classes, s’informant docilement d’éléments nouveaux pour lui, n’hésitant pas à reconnaitre son incapacité temporaire à trancher telle question, de celui qui, quelques années plus tard, prenant rapidement de l’assurance, est à tel point oublieux de son ignorance récente, que, se muant en expert, il se comporte  lui même en donneur de conseils, faisant,  preuve au besoin d’une arrogance pleine d’autorité.

 

J’ai aussi pu constater, outre ce manque flagrant d’humilité, et cette tendance à prendre rapidement l’électeur pour un simple pion, ( en dépit d’une incontestable disponibilité pour autrui,  car l’élu est peu avare de son temps ), la propension générale de ces nouveaux arrivants, à détecter très vite les avantages personnels que pourrait leur procurer un certain nombre de postes inhérents ou complémentaires à leur fonction. Commencent alors quelques petites dérives, qui en entraineront d’autres. Citons en une, des plus classiques : assister à une réunion rémunérée, rester 10 minutes en se  faisant au besoin, remarquer par une brève intervention qui sera inscrite au procès verbal, et quitter rapidement la séance, non sans avoir signé le cahier de présence, qui vous permettra de percevoir la rémunération prévue pour une vacation de deux heures…Mises bout à bout, ces pratiques abusives et non sanctionnées, créent un état d’esprit déplorable, et donnent un avant gout de la mentalité de l’élu chevronné, qui ne se rend même plus compte des pratiques abusives qu’il aurait été le premier à dénoncer en tant que simple citoyen.

Est -il besoin de préciser, que de tels manquements,  que l’on serait tenté de qualifier d’anodins,  et auxquels s’oppose rarement le personnel administratif qui pourrait ou devrait le faire, font l’objet d’ un amalgame souvent sommaire et donc injuste et sont directement à l’origine de ce désamour que l’on constate à l’égard de nos élus locaux ?

 

DES PRÉSIDENTS VERSATILES

Quittons maintenant la sphère locale pour aborder le cas des grosses pointures, l’équivalent des gros potentiels repérés dans nos multinationales,  lesquelles, ayant franchi avec succès une longue course à obstacles, sont désormais, grâce à leur travail, leur talent, leur persévérance et leur charisme, aux portes du pouvoir suprême. Les voilà devenus présidentiables. Par leur force d’entrainement, ils  ont su s’imposer, d’abord dans leur propre parti, ce qui est quasiment le plus difficile, ensuite dans le marais avoisinant, qu’il soit de gauche ou de droite. Ils ont une cote enviable  dans l’opinion publique au point de pouvoir espérer passer le premier tour, et vaincre leur adversaire du 2ème tour, après s’être très durement entrainé pour le grand oral télévisé qui précède le scrutin. Pour en arriver là, le futur  lauréat de la démocratie représentative, n’aura pas seulement fait montre de ses qualités éminentes parmi lesquelles figurent en bon rang, le sens de l’’intrigue, le machiavélisme, la capacité à encaisser les coups comme celle d’en donner, il a aussi, avec l’art oratoire qui le caractérise nécessairement, construit et défendu un programme, riche d’ un avenir plein d’espérances pour une opinion publique chauffée à blanc. Il n’a  pas lésiné bien sûr, sur les promesses, celles qui n’engagent que ceux qui y croient, comme l’a résumé cyniquement un certain Charles Pasqua. Il a déroulé son programme, dans des livres, écrits  ou tout du moins signés par lui, Il a multiplié les meetings en France métropolitaine, comme outre-mer, les interviews, dans la presse écrite, à la radio, à la télévision, au cours desquelles  il a expliqué au bon peuple, la nécessité de se rassembler autour du seul candidat susceptible de sortir la nation de l’ornière où l’a plongée le parti de son adversaire direct, un fossoyeur…des valeurs de solidarité, (si cet adversaire est de gauche), du dynamisme économique, (s’il est de droite)…

Pendant des mois, des flots d’éloquence inondent et saturent le Pays, la machine à sonder marche à plein régime, les passions s’enflamment, le pays retient son souffle… puis, PERSIFFLE ET RICANE, à peine dupe de de ce barnum insensé, au terme duquel,  on va voir le vainqueur, après avoir gagné dans la foulée les élections législatives qui parachèveront sa victoire et lui donneront  les moyens de gouverner, mettre en oeuvre son programme de rédemption. C’est alors précisément que va commencer, puis rapidement culminer la période de désamour : Le Président élu et sa majorité, bien incapables de tenir un tel programme, vont voir leur cote de popularité se réduire comme peau de chagrin, en dépit des changements de premier ministre, et autres mesures inopérantes. Plus grave, les électeurs s’apprêtent une fois de plus à vivre un épisode où le gouvernement va opérer à front renversé, c’est à dire en faisant la politique quasi inverse de celle pour laquelle il a été élu, ce qui revient à appliquer une partie de la politique de son adversaire.

En effet depuis l’avènement en 1958, de la 5ème République, pas moins de quatre Présidents de la République, élus pour porter et mener à bout des dossiers majeurs ont été conduits à mener d’emblée, au cours de leur mandat, une politique strictement inverse à celle pour laquelle ils ont été élus.

—En mai 1958, le général De Gaulle, président fondateur de la cinquième République est porté au pouvoir par les partisans de l’Algérie française. Après l’ambigu Je vous ai compris,  d’Alger, vient le temps de la paix des braves, puis celui des accords d Évian signés en juillet 1962, scellant l’indépendance de L’Algérie.

En Mai 1981, François Mitterrand est élu sur la base du  programme commun, qui pour la première fois depuis 1946, associe le parti communiste à la politique gouvernementale. Un an et demi plus tard, le gouvernement Mauroy remanié, applique une politique de rigueur aux antipodes de celle menée de concert avec le PC.

—En 1995 Jacques Chirac est élu sur un programme qui tient en quatre mots : réduire la Fracture sociale. Très vite, la rue a le sentiment qu’il ne s’agit que d’un leurre,  et le gouvernement Juppé est confronté à des grèves historiques…Oubliée la lutte contre la dite fracture !

—En mai 2012, c’est au tour de François Hollande, « Ennemi de la finance »… « qui n’aime pas les riches » de « réinventer le rêve français » ( Son slogan de campagne )Tout en  s’attaquant  au « choc de simplification »,  Il ne tarde pas, après une politique délibérée d’augmentation des impôts qui frappe les classes moyennes et même certains petits revenus, à infléchir sa politique dans un sens libéral, s’appuyant notamment  « sur les forces vives du Pays, Les PME… »

De tels revirements, de tels tête à queue laissent des traces dans toutes les mémoires et  déboussolent  un électorat fidèle, alimentant  au goute à goute le petit moulin du scepticisme.

« AFFAIRES » ,  « PETITES PHRASES »

ET HAINES  RECUITES…

Pendant ce temps,  au quotidien, prospèrent, comme par routine, les « affaires, » les petites intrigues  de palais, les combines et les passe-droit, les luttes intestines, avec leur lot de coups tordus et de petites phrases assassines.

On verra plus loin comment les médias en font une narration suivie et  complaisante, omettant savamment,  au nom du sacro-saint  secret des sources, de se répandre sur la complicité qui les lie souvent eux-mêmes au personnel politique.

Plutôt que de citer,  d’incalculables exemples, renvoyons le lecteur intéressé,  à un livre récent d’un auteur qui met lui même en avant  sa réputation d’homme sulfureux ou nauséabond, et le démontre sciemment au travers d’un livre qui détaille et théorise  son rôle de conseiller favori du Prince. Il s’agit certes d’ un peu ragoutant  plaidoyer pro domo, d’ une somme de cynisme assumé, mais qui  explique magistralement et par le menu, les mille et une manières de flatter l’opinion, de capter l’air du temps, pour mieux siphonner les voix de ses concurrents afin de  conquérir le pouvoir et s’y maintenir. Du Machiavel pour la théorie, imprégné du duc de Saint-Simon, tant sont nombreux et vivants, les anecdotes et ragots  sortis non pas de la mémoire de l’auteur, mais de son magnétophone,  puisqu’ au mépris de toute  déontologie, il enregistrait en catimini, la totalité de ce qui se disait dans les innombrables  réunions stratégiques se tenant à Élysée, en présence du Prince et parfois de sa jeune et troisième femme, épousée au début de son mandat. Les initiés auront reconnu, « La cause du peuple » l’œuvre, mi-pédante, mi-tragi-comique de Patrick Buisson, qui malmène avec une rare cruauté, la personnalité buissonnante d’un certain Nicolas Sarkozy.

Encore un témoignage qui ne renforcera pas la confiance que l’on peut avoir dans les sphères du pouvoir, à l’instar des propos du successeur de Nicolas Sarkozy,  pieusement consignés au terme de prés d’une centaine d’entretiens avec deux journalistes du Monde.

 

DES INSTITUTIONS ET UN MODE DE FONCTIONNEMENT OBSOLÈTES, OU INADAPTÉES,

Ce tableau plutôt morose, qui impute à la nature humaine la responsabilité d’ une situation politique souvent incohérente,  engendrant scepticisme, et pessimisme, pourrait être corrigé ou pour le moins atténué, si les institutions politiques dont s’est dotée la cinquième République avaient pu, par des mesures adaptées, pallier  opportunément les inconvénients ainsi constatés. Il n’en est rien, et on peut même se demander si les modifications constitutionnelles pratiquées, ou les quelques innovations pratiques  apportées à la gouvernance n’ ont pas, au contraire, aggravé la situation.

La 4ème république avait sombré en raison de l’instabilité ministérielle chronique qui la rongeait, elle même provoquée par la prédominance et la multiplicité des partis politiques, considérés comme un  facteur de divisions, d’inefficacité, d’instabilité,  et de manque d’ autorité de l’État. « les constituants », c’est-à-dire  le Général De Gaulle en personne, centrèrent leur réforme autour d’ un   Président de la République fort, doté d’un rôle prééminent, élu pour 7 ans, lui même  assisté d’un premier ministre à la stabilité assurée par l’autorité renforcée  du Président. Pour bien marquer cette autorité du chef de l’état, De Gaulle ne tarda pas à faire voter une mesure phare : l’élection du Président de la république, au suffrage universel direct et non par ses représentants élus, députés et sénateurs réunis. Triomphe et quintessence de la démocratie, qui conféra à cette consultation électorale des taux de participations record, signes de l’intérêt nouveau  que portaient les citoyens à la conduite des affaires du  pays. Intérêt sans aucun doute, et même passion, puis désillusion à l’égard d’un mandat de sept ans, vite estimé trop long, au point d’ entrainer une autre réforme majeure, le quinquennat, qui allait avoir entre autres conséquences, celle d’ accélérer les échéances électorales, et de multiplier les consultations, au risque de provoquer un retour à l’instabilité gouvernementale. Dernière évolution en date, sur ce sujet, l’instauration des primaires, censées diminuer le nombre de candidatures marginales et donner plus d’assise, en interne, au représentant désigné des deux partis dominants, l’un  la  gauche, l’autre la  droite. Même s’il ne s’agit que d’une pratique, c ‘est à dire d’une mesure non inscrite dans la constitution, on peut la considérer comme quasiment institutionnalisée, puisque instaurée par la gauche, et désormais adoptée et validée par la droite après une pré-consultation électorale à succès. (plus de 4 millions de votants).

Cinq ans au lieu de sept ans, et deux pré-consultations électorales majeures,  (Une dans chaque camp), mettant la  nation en campagne plus d’un an avant l’échéance du quinquennat, voilà qui risque de plonger la France dans un état d’effervescence électorale  quasi permanent, multipliant les initiatives en tous sens, ravivant les tensions, poussant à la démagogie, et aggravant ainsi le fossé qui sépare les honnêtes citoyens français « de tous ces professionnels de la politique, qui  grenouillent autour de ces jeux de pouvoir. »

Par ailleurs, si on veut laisser, outre toutes ces consultations, une place au référendum, souvent envisagé, rarement pratiqué, les votations vont se multiplier,  au risque de lasser l’opinion, d’aggraver sa mauvaise humeur, et  de voir le peuple se retourner contre ses dirigeants, en repoussant la consultation populaire.

 

DES MÉDIAS FAISANT CAISSE DE RÉSONNANCE

Il y a encore quelques dizaines d’années, la majeure partie des dysfonctionnements énoncés ci dessus, et surtout  les comportements aberrants qui en découlaient pour une bonne part, chez certains de nos représentants, à défaut d’être ignorés, n’étaient connus que d’une certaine intelligentsia, proche des cercles de pouvoirs. Le canard enchainé qui jouait déjà son rôle de trublion et d’éclaireur, était une sorte d’exception et ses informations, souvent exclusives,  parfois incisives ou sulfureuses, n’avaient pas l’impact de toutes les informations politiques qui foisonnent actuellement dans la presse écrite, parlée, et ..numérique.

Désormais, l’appétence  de la presse pour les affaires, les petites phrases, les querelles intestines  et les actions incongrues de nos chers élus, a pris une ampleur considérable, et se manifeste sous des formes nouvelles. Chaque journal, chaque magazine, dument alimentés par des informateurs patentés, y va sans vergogne de ses révélations parfois croustillantes. Les médias persifflent, La vie politique se « peoplise, » et  devient spectacle. Les radios et les TV suivent d’ autant plus le mouvement, qu’elles se sont multipliées depuis ces dernières années, surtout les chaines spécialisées dans l’information en continu, gratuites, passées au nombre de cinq, qui déversent  en boucle, leurs images et leurs commentaires, sans compter les tribunes, forums, interviews, rencontres, débats, permettant à tout un chacun la libre expression de ses analyses, observations, informations, aigreurs, voire fantasmes. Jusqu’aux livres des journalistes ou chroniqueurs spécialisés qui s’étalent  avec succès dans les rayons spécialisés des libraires.

Mais le changement le plus profond, concerne internet : Sur « la toile » ou les « réseaux sociaux » ,forums chats, commentaires à chaud sur le moindre évènement, abondent, sans être pour autant un gage d’informations de qualité. La désinformation n’est pas loin, et même la propagande. Les acteurs du net étant souvent très jeunes et leur public aussi, bénéficient d’ailleurs du coup de pouce des informateurs spécialisés de la presse traditionnelle, qui leurs consacrent avec révérence, une rubrique quotidienne reprenant sur les ondes, dans des séquences ad hoc, les  remarques, commentaires et saillies des internautes , où la dérision, le persiflage, le second degré et le ton décalé se donnent libre cours. Très mauvais pour la confiance !

N’oublions pas non plus de joindre à ce concert foisonnant, la voix de nos chers humoristes, amuseurs  et imitateurs, de plus en plus politisés qui trouvent dans l’actualité, des morceaux de choix. Ces chansonniers modernes, ne se contentent pas de distraire et moquer gentiment nos hommes politiques, le dimanche à l’heure du rôti, comme dans les années 50, ils  ont désormais table ouverte sur toutes les stations, leurs propos sont corrosifs, parfois dévastateurs et leur audience, surtout auprès des plus jeunes est considérable.

 

DES CHANGEMENTS INSTITUTIONNELS NECESSAIRES  À COURT OU MOYEN TERME

Nos représentants peuvent ils, à court ou moyen terme espérer un retour à meilleure fortune auprès de leurs électeurs ? C’est peu probable.

Changer la nature de nos élus ? C’est une entreprise aussi vaine que de vouloir, comme l’a suggéré ironiquement  Bertold Brecht, changer ou dissoudre le peuple.

Maitriser les médias, à défaut de les museler, en imaginant un code de bonnes pratiques, est tout aussi chimérique. L’information, en démocratie , est un mal nécessaire. L’électeur et le lecteur lui même, ne supporteraient pas, qu’on le privât de son pain quotidien, fût il rassis.

Le seul espoir réside dans un changement,  ou pour le moins,  un aménagement de nos institutions. Encore faudra-t-il avancer avec prudence et discernement.

Aussi sceptique que l’on puisse être quant à l’efficacité des travaux d’une commission, rien ne pourra se faire pourtant sans la création d’une instance de réflexion chargée de faire des propositions innovantes, et concrètes sur les sujets qui plombent manifestement  la qualité des  rapports entre le bon peuple et nos élus et  qui sont des facteurs directs d’effritement  de la  confiance :

–L’élection du président de la République au suffrage  universel direct.

–Le fonctionnement des primaires.

–Le financement des partis politiques et des    campagnes électorales.

–Le mode de désignation, la responsabilité du

Premier Ministre, et ses rapports avec la Présidence de la République, (sources de conflits multiples)

–L’usage du référendum.

–Le statut de l’élu, les  rapports de celui-ci  avec la justice, et plus particulièrement son sort dans l’hypothèse d’une mise en examen…

–Des pouvoirs rénovés pour un nouveau conseil constitutionnel…

 

Du pain sur la planche pour le Centre de recherches de Sciences PO. et

TOUT UN PROGRAMME POUR NOUS AUTRES,  

CITOYENS !

 

Jean-François Hutin